Fiche récapitulative.
Le Lac

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La souffrance du
poète. L'expression de la
solitude : « je viens seul// m'asseoir sur cette
pierre »L'adjectif seul est mis en valeur par la césure à l'hémistiche.
- De plus l'opposition entre le
présent : « je viens »V7 et « tu la vis » le passé simple V 8.
-le son [R], en assonance peut être interprété comme
l'expression d'une dureté ou contribue à l'expression de la plainte. (Élégie ou
registre élégiaque)
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Enonciation : le poète
s'exprime à la première personne et les destinataires sont présents dans le
texte, interpelés à la deuxième personne : V 7, 10, 13 etc. :
« Regarde ! Je viens seul m'asseoir », « Tu te
brisais », « Nous voguions ». Registre lyrique, caractéristique
du romantisme. « On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi.
Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! Quand je vous parle de moi,
je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé
qui crois que je ne suis pas toi ! » Victor Hugo, Les
Contemplations
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Evocation d'un
souvenir heureux.
Le cadre évoqué est idyllique et montre l'harmonie entre le couple amoureux et
le lac. Celui-ci est paisible comme l'âme du poète : 4ème quatrain.
-musique : « silence »,
« cadence », « harmonieux »
-diérèse sur l'adjectif « harmoni-eux »qui
souligne la douceur du moment.
-musicalité des vers : les sons en
[on], [in], [en] sont nombreux.
-rythme du vers 15 : 3/3/3/3 qui
marque l'équilibre et la sérénité.
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La nature comme
reflet de tous les états d'âme du poète : dans les moments de
souffrance comme dans les moments heureux.
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La sensibilité
romantique :
La violence exprimée dans les verbes « mugissait »,
« brisait » « jetait » et dans l'adjectif
« déchirés » présente dans le 3ème quatrain est une image de la
passion romantique. Le lyrisme éclot ainsi : pour le romantique la passion
est liée à la souffrance.
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Personnifications : La nature
et le temps sont personnifiés régulièrement.
-Pour la nature : le poète ne pouvant s'adresser
à sa bien-aimée, se confie à la nature, au lac notamment. Cela insiste sur sa
solitude.
-La nature est un lieu de consolation pour
le poète, comme une présence vivante.
-Pour le temps : l'adresse au temps,
couplée de nombreux impératifs : « suspends ton vol »,
« laissez-nous »...ressemble à une imploration. Elégie.
·
Le thème du temps qui passe : Métaphore
filée : Le temps est assimilé à l'eau. L'homme qui vieillit est comparé à
un navigateur voguant sur les océans « des âges », les différentes
époques de la vie sont des « rivages » et les hommes ne peuvent
« jeter l'ancre ». La force de l'eau et du temps emporte tout. La
métaphore maritime court le long du poème et se retrouve précisément à la fin
de l'extrait : « port » « rive » V 35, 36
·
Rupture du système d'énonciation : A partir de la
sixième strophe, c'est la « voix qui m'est chère » qui se fait
entendre. La jeune femme apostrophe le temps et ainsi le personnifie. Le rythme semble lui aussi varier selon le
locuteur. L'alternance d'alexandrins et d'hexasyllabes dynamise le poème et
donne plus de véhémence à la prière de la jeune femme.
·
Une invitation à
jouir du temps présent.
-diérèse sur le verbe « jou-issons »
qui est aussi à l'impératif. De nombreuses exclamatives et phrases injonctives
(impératives) qui invitent le lecteur à profiter du moment présent. Le
« je » devient « nous », le conseil individuel devient
universel. (le « je » romantique a une dimension plus large)
Questions
envisageables :
Dans quelles mesures ce poème apparaît
comme romantique ?
En quoi ce poème est-il lyrique voire
élégiaque ?
En quoi la musicalité du poème
facilite-t-il l’expression des sentiments ?
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