mercredi 7 décembre 2016

Plan définitif

La fin du Colonel Chabert

I Un bilan pessimiste
a) Le sort de Chabert
b) La vision sombre de Derville
c) Les moyens employés par Derville

II Analyse du romanesque et du réalisme
a) Balzac et Derville
b) la démarche réaliste
c) la comédie humaine. 

Là encore il suffit de remplir les cases...

Lundi 5 décembre

Dernière page du Colonel Chabert.

Plans différents : 

Plan 1 : 
I Critique de la société
a) 3 types et le rôle du prêtre
b) l'horreur humaine
c) l'homme de justice à part. 

II Parallélisme Derville/Balzac
a)Derville avoué
b) Un rôle pas simple
Les idées de Balzac à travers Derville.


Plan 2 : 
I Le genre romanesque

II L'analyse pessimiste de la société
a) gradation sur ce qu'a vu l'avoué
b)Le sort du colonel Chabert

Plan 3 : 

I Analyse pessimiste de la société
a)des liens corrompus
b)des catégories schématiques

II Analyse du genre romanesque et du réalisme
a)une vérité nauséabonde
b) la démarche réaliste
c)le masque de la comédie humaine


Plan 4 : 
I Un inventaire pessimiste
a) le colonel Chabert
b)horreur humaine
c)l'exil de Derville

IILe réalisme balzacien
 a) Avoué et écrivain
b) la comédie humaine
c) esthétique de l'excès. 

Ces 4 plan rendent compte du texte. Il suffit maintenant de "remplir" les cases ! et trouver une problématique.


 

lundi 28 novembre 2016

Le colonel Chabert.



Introduction

I Récit d’un traumatisme
-Récit fait à Derville « Monsieur » 2*
Champ lexical de la mort à montre que c’est une épreuve
Champ lexical de l’horreur à  « je ne donnerais… […] idées (l.2) ; « pêle-mêle » (l.19) ; « monde de cadavres » (l.9) ; « le vrai silence du tombeau » (l.15) à évoqués de façon négative
-Présent/passé mêler incertitude à verbes qui rappellent l’épreuve « je revins » « j’étais » (l.1) « je voulus » (l.3) « j’allais » (l.6) ; verbe qui montre que c’est encore présent « je ne veux » (l.9) « soient » (l.11) « Je crois » (l.13) ; « ont brouillé » (l.12) répétition de « quoique » (l.10)
-Personnage complexe
-Sensations à champ lexical du corps humain/ les 5 sens « je crois entendre » (l.19) ; « Je ne vois rien » (l.4) ; « air méphitique » (l.3) ; « en tâtant les morts » (l.15) ; « je rencontrais un bras » (l.22)

II Moyens de la preuve (convaincre)
-Détails et sensations à sensations inconfortables, enfermement « air […] méphitique » (l.3) ; »point d’espace » (l.4) ; « monde de cadavres » (l.9) ; « fumier humain » (l.16)
-Il essaie de convaincre Derville et lui-même par des images parlantes « Hercule » « enfant » à un discours cohérent connecteurs logiques, verbes de pensées à phrases exclamatives
-Incertitude « je ne veux rien affirmer »
-Personnage volontaire à « rage que je ne vais concevoir » (l.24)

Conclusion :
Le combat n’est pas terminé…

lundi 21 novembre 2016

lundi 21 novembre

I Une esquisse de portrait réaliste
a) un portrait (points de vue mêlés, plan du texte, visage en lumière, corps dans l'ombre)
C'est un texte descriptif qui présente un homme Le Colonel Chabert. 
-Point de vue de la description:
     Point de vue de Derville: (l.1et 2) « entrevoyant [...] le singulier client »
Point de vue du narrateur : (l. 9) « vous eussiez dit » ; (l. 22 et 23) « Je ne sais quoi de funestre »
Deux points de vue se rejoignent pour présenter le Colonel Chabert.
-Un portrait organisé
Aspect général (l. 2 à 6) « Le vieux soldat était sec et maigre »
une insistance sur le visage qui est développé par un champ lexical du visage (l. 7) « front » ; (l.8) « ses yeux » ; (l.10) « Le visage » ; (l. 14) « cette vieille tête » Le corps disparaît dans l'ombre.
L'effet produit par le personnage (l.16 à 23)
b) dégradation du personnage
-dégradation physique
« vieux » (l.6)  « vieille tête » (l. 14)
maigreur du personnage « maigre » (l.6) ; « visage […] en lâme de couteau » (l.10)
« une taie transparente » ; (l.9) « sale […] bleuâtre » (l.9) 
-dégradation sociale
« mauvaise cravate de soie noire» (l.12) ; le personnage a été un bourgeois et il ne l'est plus.
-Passage du grade de « colonel »(l2) au statut de « vieux soldat »(l6) « vieillard » (l16) Effacement progressif de sa position sociale. Evolution dans la désignation du personnage.
-dégradation intellectuelle et morale
«idiotisme » (l22), « la démence » (l21), « dégradants symptômes » (l21)


  1. Impossibilité de décrire le personnage
    -  « entrevoyant » (l1), « cachait »(l12), « qui couvrait »(l16), « silhouette dûe au hasard » (l14),
    -« aucune parole humaine ne pourrait exprimer » (l23) commentaire du narrateur qui montre l'opacité du personnage.
    - « semblait »,« paraissait » (l8),« peut-être » (l4-5) adverbe de doute : modalisateurs
    -indéfinis : « quelque chose », « quelque » (l14), « une certaine expression » (l21), « je ne sais quoi » (l22)
    -opposition : « bizarre quoique naturel »
    -Comparaisons : « vous eussiez dit de la nacre ».
    Transition : Le colonel Chabert surprend par sa physionomie atypique. Un portrait qui a une dimension réaliste mais pas seulement.
II Une transfiguration fantastique
a) mystérieux
-  « stupéfait » (l1), « singulier client » (l2), « sujet d'étonnement » (l5) « mystérieux » (l8)
L'apparition du personnage provoque de l'étonnement. Le portrait interrompt le récit et souligne le saisissement de Derville à la vue du colonel.
-Une partie du personnage reste dans l'ombre. Ombre/lumière. « la lueur des bougies » (l10) qui s'oppose à « l'ombre » (l12)
-opposition dans les couleurs : « bleuâtres » (l9) et « brune »(l13) , « noire » (l16)


b) spectral
-immobilité du personnage : « immobile »(l3), « immobilité » (l4), souligné par la comparaisonavec la « figure de cire » (l3), « absence de tout mouvement. » (l19-20)
-un mort-vivant : « semblait mort » (l11), « cadavéreuse » (l19), «  funeste »(l24), « absence (…) de toute chaleur dans le regard » (l19-20) : parallélisme, rythme binaire, effet d'insistance.gradation entre les deux adjectifs « pale » et « livide ».
-registre pathétique : le personnage inpire de la pitié : « triste ». La description du personnage dégradé, son silence et sa fragilité inspirent de la pitié d'autant plus que l'on sent une certaine énergie latente, cachée  qui apparaît dans l'adverbe « volontairement » et dans la comparaison du visage « en lame de couteau ».
-aspect surnaturel, comme un fantôme : le portrait bascule dans le fantastique.
  1. comme une peinture.
    - il s'agit d'un portrait pictural. - comparaison avec le portrait de Rembrandt. « immobile » (l3) comme s'il posait.
    - vocabulaire pictural : « ligne »
    --portrait en « clair-obscur » (l2)  ; contrastes marqués entre l'ombre et la lumière, le clair et le sombre : « les rides blanches », « sillons noirs »
    -couleurs chaudes et froides : « sinuosités froides », « absence de chaleur », « décoloré » (l19)
    -effet produit : cela grandit le personnage et souligne la puissance de sa présence, souligne l'intérêt.
    Proximité entre la pratique littéraire et la pratique picturale.
    Cf  Horace L'Art poétique « ut pictura poesis » « la poésie comme une peinture »



    Pour mercredi 23

    Lire et faire une lecture détaillée du texte distribué. 

mercredi 16 novembre 2016

Mercredi 16 novembre

Après avoir vu le film Le Colonel Chabert, voici le temps de la première explication.

Le portrait du colonel Chabert à l'étude de Derville.


 Le jeune avoué demeura pendant un moment stupéfait en entrevoyant dans le clair-obscur le singulier client qui l'attendait. Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l'être une figure en cire de ce cabinet de Curtius où Godeschal avait voulu mener ses camarades. Cette immobilité n'aurait peut-être pas été un sujet d'étonnement, si elle n'eut complété le spectacle surnaturel que présentait l'ensemble du personnage. Le vieux soldat était sec et maigre. Son front, volontairement caché sous les cheveux de sa perruque lisse, lui donnait quelque chose de mystérieux. Ses yeux paraissaient couverts d’une taie transparente : vous eussiez dit de la nacre sale dont les reflets bleuâtres chatoyaient à la lueur des bougies. Le visage, pâle, livide, et en lame de couteau, s’il est permis d’emprunter cette expression vulgaire, semblait mort. Le cou était serré par une mauvaise cravate de soie noire. L’ombre cachait si bien le corps à partir de la ligne brune que décrivait ce haillon, qu’un homme d’imagination aurait pu prendre cette vieille tête pour quelque silhouette due au hasard, ou pour un portrait de Rembrandt, sans cadre. Les bords du chapeau qui couvrait le front du vieillard projetaient un sillon noir sur le haut du visage. Cet effet bizarre, quoique naturel, faisait ressortir, par la brusquerie du contraste, les rides blanches, les sinuosités froides, le sentiment décoloré de cette physionomie cadavéreuse. Enfin l’absence de tout mouvement dans le corps, de toute chaleur dans le regard, s’accordait avec une certaine expression de démence triste, avec les dégradants symptômes par lesquels se caractérise l’idiotisme, pour faire de cette figure je ne sais quoi de funeste qu’aucune parole humaine ne pourrait exprimer. 

Après un décorticage en bon et dû forme voici deux idées de plans que vous avez trouvés.


I Un portrait dégradé
a) physiquement
b) socialement

II Un portrait étrange
a) mystérieux
b) spectral
c)comme une peinture


ou


I Une esquisse de portrait réaliste
a) un portrait (points de vue mêlés, plan du texte, visage en lumière, corps dans l'ombre)
C'est un texte descriptif qui présente un homme Le Colonel Chabert. 
-Point de vue de la description:
     Point de vue de Derville: (ligne 1et 2) "entrevoyant [...] le singulier client" 
b) dégradation du personnage
c) impossibilité de décrire

II Une transfiguration fantastique
a) mystérieux
b) spectral
c) comme une peinture.

Problématique : Dans quelles mesures avons nous à faire à un portrait réaliste ?

Pour lundi 21 novembre : remplir le plan !

A noter : un devoir de 4H (belle préparation au bac) le mercredi 30 novembre de 9H à 13H.

lundi 3 octobre 2016

lundi 1 octobre

"L'Albatros", Les Fleurs du Mal, Baudelaire.

Biographie de Baudelaire.
Quelques éléments sur le recueil : Les Fleurs du Mal. 
Baudelaire tente dans ce recueil de transfigurer le laid, le mal pour le rendre beau.Ce titre fonctionne autour d'une opposition. Pour nous en convaincre nous avons lu le poème "Une Charogne" qui décrit un corps en décomposition et par la poésie lui donne une certaine beauté.

Nous avons lu puis analysé le texte.
Certains éléments sont apparus rapidement : la composition : 4 quatrains en alexandrins. 3 strophes à propos de l'albatros, une strophe sur la comparaison avec le poète.

Les champs lexicaux : la mer, le voyage, l'oiseau, le mouvement, le pathétique.

Nous avons pu aussi repérer la solitude de l'oiseau et du poète.

Pour lundi 10 octobre : faire un plan détaillé de l'explication possible.

Rappel : mercredi : devoir sur table (2H), une question sur le corpus : la poésie. Pour réviser vous pouvez consulter la méthode détaillée de votre manuel et relire les texte déjà vus en classe.

jeudi 29 septembre 2016

Mercredi 28 septembre

Ecriture (parfois laborieuse, parfois fulgurante) d'un paragraphe de commentaire.
Il s'agissait de rédiger la première sous-partie du I : La beauté de la nature/la cruauté de l'homme.

Pour commencer un paragraphe il faut d'abord formuler l'idée directrice dans une phrase ou deux, suffisamment amples pour donner la mesure de votre analyse à venir.

Idée directrice :
L'auteur met en évidence l'opposition entre la beauté de la nature et la cruauté de l'homme. La célébration des éléments cosmiques s'élève contre les agissements violents des hommes.  
ou 
Le poète (c'est mieux pour un texte poétique) souligne le fort contraste entre une nature majestueuse et bienfaitrice et l'intervention brutale de l'homme.

Ensuite il s'agit d'entrer dans le vif du sujet... sans sauter de ligne.

Le champ lexical de la nature/du cosmos tels que "la mer", "les eaux" et "les ruisseaux", "les arbres" et "les monts", "les feux" ainsi que "les vents" et "la nue" (v7) traduit la présence des quatre éléments et fait de ce poème un véritable hymne cosmique. La nature apporte avec "l'argent de ses "ruisseaux" et "ses arbres délicieux" une atmosphère  riche et délicate. La métaphore l'argent et la diérèse de l'adjectif "délicieux" contribuent à renforcer l'image d'une nature bienfaitrice et généreuse. En opposition à cette nature se dresse un portrait de l'homme ravageur et destructeur envers une nature qui pourtant le soutient.


Pour lundi : chercher une biographie de Baudelaire.
Mercredi prochain : devoir en classe: question sur le corpus.

lundi 26 septembre 2016

Lundi 26 septembre

Deux d'entre vous nous ont proposé un plan pour le texte d'Agrippa d'Aubigné. Ils sont tous les deux pertinents.

Plan 1

Par quels moyens le poète dénonce t-il le Mal ?
 ou Comment le poète Agrippa d'Aubigné évoque t-il l'opposition entre le Bien et le Mal ?

I Un réquisitoire adressé aux hommes.

a) un réquisitoire (énonciation, discours, colère du poète)
- personnifications des éléments de la Nature (arguments qui ressemblent à des arguments d'autorité) Le poète et la Nature ont un discours qui se rejoint.
b) procédés de la dénonciation ( volonté de choquer par des images violentes)
c) Accumulations de descriptions des horreurs commises par les catholiques.

II La différence entre le Bien et le Mal

a) Opposition Nature/Homme par la violence
 (beauté de la Nature et la cruauté de l'Homme)
b) corruption de la Nature.

c) Promesse du jugement de Dieu
(lexique religieux,  évocation du péché des hommes, images de l'enfer)


Plan 2

En quoi le poète exprime t-il la certitude d'un jugement des catholiques à l'issue des guerres de religion ?

I Corruption de la Nature
a) la souillure, opposition Homme/Nature
b)Opposition/ détournement des éléments naturels.

II Un jugement inéluctable.
a) prosopopée : condamnation de la Nature
b)  futur/passé accents visionnaires du texte
c)Serment prophétique du poète (présence du poète)

Peut-être que ces plans ne sont pas très clairs pour ceux qui ne les ont pas "fabriqués" mais les problématiques sont des pistes.

Pour mercredi 28 septembre
Rédiger une partie au choix.
Vous devez acquérir des automatismes, entrainez-vous. Nous attendons les paragraphes de tous et surtout de ceux qui n'ont encore rien rendu.




Lundi 26 septembre

Deux d'entre vous nous ont proposé un plan pour le texte d'Agrippa d'Aubigné. Ils sont tous les deux pertinents.

Plan 1

Par quels moyens le poète dénonce t-il le Mal ?
 ou Comment le poète Agrippa d'Aubigné évoque t-il l'opposition entre le Bien et le Mal ?

I Un réquisitoire adressé aux hommes.

a) un réquisitoire (énonciation, discours, colère du poète)
- personnifications des éléments de la Nature (arguments qui ressemblent à des arguments d'autorité) Le poète et la Nature ont un discours qui se rejoint.
b) procédés de la dénonciation ( volonté de choquer par des images violentes)
c) Accumulations de descriptions des horreurs commises par les catholiques.

II La différence entre le Bien et le Mal

a) Opposition Nature/Homme par la violence
b) Promesse du jugement de Dieu
(lexique religieux,  évocation du péché des hommes, images de l'enfer)
c) corruption de la Nature.


Plan 2

En quoi le poète exprime t-il la certitude d'un jugement des catholiques à l'issue des guerres de religion ?

I Corruption de la Nature
a) la souillure, opposition Homme/Nature
b)Opposition/ détournement des éléments naturels.

II Un jugement inéluctable.
a) prosopopée : condamnation de la Nature
b)  futur/passé accents visionnaires du texte
c)Serment prophétique du poète (présence du poète)

Peut-être que ces plans ne sont pas très clairs pour ceux qui ne les ont pas "fabriqués" mais les problématiques sont des pistes.

Pour mercredi 28 septembre
Rédiger une partie au choix.
Vous devez acquérir des automatismes, entrainez-vous. Nous attendons les paragraphes de tous et surtout de ceux qui n'ont encore rien rendu.




mercredi 21 septembre 2016

Mercredi 21 septembre

Suite de l'explication Les Tragiques, VII, Agrippa d'Aubigné.

Nous avons décortiqué le texte en repérant ce qui pouvait tenir du réquisitoire.

Réquisitoire: discours, passage d'une oeuvre mettant en accusation une personne ou une idée. 


Différents procédés :

  • Questions rhétoriques (au début et à la fin, qui ne demandent aucune réponse) qui soulignent l'indignation du poète et renforce l'accusation.
  • Nombreuses occurrences de la deuxième personne du pluriel "vous" qui désignent les catholiques massacrant leurs frères chrétiens au nom de Dieu.
  • Du vers 3 au vers 6, le "quand" est à prendre comme un "si". Suppositions invraisemblables et hyperboliques qui soulignent la vanité de ceux qui pensent échapper au jugement de Dieu. (+le conditionnel)
  • Le futur des vers 8 montre le côté prophétique et inéluctable du jugement de Dieu.
  • Prosopopée : le fait de faire parler un absent, un mort, un inanimé ou une abstraction (pensez à Fauve Le Blizzard qui utilise ce procédé efficace) 
  • https://youtu.be/519_pOvP9xs pour écouter le titre.
  • Ce procédé permet de renforcer l'argumentation en faisant appel à une figure d'autorité 
qu'on ne peut réfuter.
La Nature est ainsi convoquée et par des images contradictoires montre l'absurdité de la
 guerre  et ses atrocités.
V26 : construction en chiasme qui "cadenasse" l'opposition. Ces oppositions renforcent 
la dénonciation mais aussi permettent de faire l'éloge de la Nature.
Exemple du même procédé dans Home, le film de Yann Arthus Bertrand. 
Superpositions d'images opposées qui du coup par contraste mettent en valeur
 la beauté de la nature tout comme la corruption de celle-ci par les hommes.
https://youtu.be/NNGDj9IeAuI si vous voulez voir le film.

Pour lundi 26 septembre
Rédiger une partie ou tout le commentaire du texte des Tragiques, chant VII.

lundi 19 septembre 2016

Lundi 19 septembre Les Tragiques texte

Les Tragiques, VII , Agrippa d’Aubigné, 1616



Qui se cache ? Qui fuit devant les yeux de Dieu ?
Vous, Caïns fugitifs, où trouverez-vous lieu ?
Quand vous auriez les vents collés sous vos aisselles
Ou quand l'aube du jour vous prêterait ses ailes,
Les monts vous ouvriraient le plus profond rocher,
Quand la nuit tâcherait en sa nuit vous cacher,
Vous enceindre la mer, vous enlever la nue,
Vous ne fuirez de Dieu ni le doigt ni la vue.
Or voici les lions de torches acculés,
Les ours à nez percés, les loups emmuselés :
Tout s'élève contre eux : les beautés de Nature,
Que leur rage troubla de venin et d'ordure,
Se confrontent en mire et se lèvent contre eux.
« Pourquoi, dira le Feu, avez-vous de mes feux,
Qui n'étaient ordonnés qu'à l'usage de vie,
Fait des bourreaux, valets de votre tyrannie ? »
L'air encore une fois contre eux se troublera,
Justice au juge saint, trouble, demandera,
Disant : « Pourquoi, tyrans et furieuses bêtes,
M'empoisonnâtes-vous de charognes, de pestes,
Des corps de vos meurtris ? » - « Pourquoi, diront les eaux,
Changeâtes-vous en sang l'argent de nos ruisseaux ? »
Les monts, qui ont ridé le front à vos supplices :
« Pourquoi nous avez-vous rendu vos précipices ?
«  Pourquoi nous avez-vous, diront les arbres, faits
D'arbres délicieux, exécrables gibets ? »