jeudi 29 septembre 2016

Mercredi 28 septembre

Ecriture (parfois laborieuse, parfois fulgurante) d'un paragraphe de commentaire.
Il s'agissait de rédiger la première sous-partie du I : La beauté de la nature/la cruauté de l'homme.

Pour commencer un paragraphe il faut d'abord formuler l'idée directrice dans une phrase ou deux, suffisamment amples pour donner la mesure de votre analyse à venir.

Idée directrice :
L'auteur met en évidence l'opposition entre la beauté de la nature et la cruauté de l'homme. La célébration des éléments cosmiques s'élève contre les agissements violents des hommes.  
ou 
Le poète (c'est mieux pour un texte poétique) souligne le fort contraste entre une nature majestueuse et bienfaitrice et l'intervention brutale de l'homme.

Ensuite il s'agit d'entrer dans le vif du sujet... sans sauter de ligne.

Le champ lexical de la nature/du cosmos tels que "la mer", "les eaux" et "les ruisseaux", "les arbres" et "les monts", "les feux" ainsi que "les vents" et "la nue" (v7) traduit la présence des quatre éléments et fait de ce poème un véritable hymne cosmique. La nature apporte avec "l'argent de ses "ruisseaux" et "ses arbres délicieux" une atmosphère  riche et délicate. La métaphore l'argent et la diérèse de l'adjectif "délicieux" contribuent à renforcer l'image d'une nature bienfaitrice et généreuse. En opposition à cette nature se dresse un portrait de l'homme ravageur et destructeur envers une nature qui pourtant le soutient.


Pour lundi : chercher une biographie de Baudelaire.
Mercredi prochain : devoir en classe: question sur le corpus.

lundi 26 septembre 2016

Lundi 26 septembre

Deux d'entre vous nous ont proposé un plan pour le texte d'Agrippa d'Aubigné. Ils sont tous les deux pertinents.

Plan 1

Par quels moyens le poète dénonce t-il le Mal ?
 ou Comment le poète Agrippa d'Aubigné évoque t-il l'opposition entre le Bien et le Mal ?

I Un réquisitoire adressé aux hommes.

a) un réquisitoire (énonciation, discours, colère du poète)
- personnifications des éléments de la Nature (arguments qui ressemblent à des arguments d'autorité) Le poète et la Nature ont un discours qui se rejoint.
b) procédés de la dénonciation ( volonté de choquer par des images violentes)
c) Accumulations de descriptions des horreurs commises par les catholiques.

II La différence entre le Bien et le Mal

a) Opposition Nature/Homme par la violence
 (beauté de la Nature et la cruauté de l'Homme)
b) corruption de la Nature.

c) Promesse du jugement de Dieu
(lexique religieux,  évocation du péché des hommes, images de l'enfer)


Plan 2

En quoi le poète exprime t-il la certitude d'un jugement des catholiques à l'issue des guerres de religion ?

I Corruption de la Nature
a) la souillure, opposition Homme/Nature
b)Opposition/ détournement des éléments naturels.

II Un jugement inéluctable.
a) prosopopée : condamnation de la Nature
b)  futur/passé accents visionnaires du texte
c)Serment prophétique du poète (présence du poète)

Peut-être que ces plans ne sont pas très clairs pour ceux qui ne les ont pas "fabriqués" mais les problématiques sont des pistes.

Pour mercredi 28 septembre
Rédiger une partie au choix.
Vous devez acquérir des automatismes, entrainez-vous. Nous attendons les paragraphes de tous et surtout de ceux qui n'ont encore rien rendu.




Lundi 26 septembre

Deux d'entre vous nous ont proposé un plan pour le texte d'Agrippa d'Aubigné. Ils sont tous les deux pertinents.

Plan 1

Par quels moyens le poète dénonce t-il le Mal ?
 ou Comment le poète Agrippa d'Aubigné évoque t-il l'opposition entre le Bien et le Mal ?

I Un réquisitoire adressé aux hommes.

a) un réquisitoire (énonciation, discours, colère du poète)
- personnifications des éléments de la Nature (arguments qui ressemblent à des arguments d'autorité) Le poète et la Nature ont un discours qui se rejoint.
b) procédés de la dénonciation ( volonté de choquer par des images violentes)
c) Accumulations de descriptions des horreurs commises par les catholiques.

II La différence entre le Bien et le Mal

a) Opposition Nature/Homme par la violence
b) Promesse du jugement de Dieu
(lexique religieux,  évocation du péché des hommes, images de l'enfer)
c) corruption de la Nature.


Plan 2

En quoi le poète exprime t-il la certitude d'un jugement des catholiques à l'issue des guerres de religion ?

I Corruption de la Nature
a) la souillure, opposition Homme/Nature
b)Opposition/ détournement des éléments naturels.

II Un jugement inéluctable.
a) prosopopée : condamnation de la Nature
b)  futur/passé accents visionnaires du texte
c)Serment prophétique du poète (présence du poète)

Peut-être que ces plans ne sont pas très clairs pour ceux qui ne les ont pas "fabriqués" mais les problématiques sont des pistes.

Pour mercredi 28 septembre
Rédiger une partie au choix.
Vous devez acquérir des automatismes, entrainez-vous. Nous attendons les paragraphes de tous et surtout de ceux qui n'ont encore rien rendu.




mercredi 21 septembre 2016

Mercredi 21 septembre

Suite de l'explication Les Tragiques, VII, Agrippa d'Aubigné.

Nous avons décortiqué le texte en repérant ce qui pouvait tenir du réquisitoire.

Réquisitoire: discours, passage d'une oeuvre mettant en accusation une personne ou une idée. 


Différents procédés :

  • Questions rhétoriques (au début et à la fin, qui ne demandent aucune réponse) qui soulignent l'indignation du poète et renforce l'accusation.
  • Nombreuses occurrences de la deuxième personne du pluriel "vous" qui désignent les catholiques massacrant leurs frères chrétiens au nom de Dieu.
  • Du vers 3 au vers 6, le "quand" est à prendre comme un "si". Suppositions invraisemblables et hyperboliques qui soulignent la vanité de ceux qui pensent échapper au jugement de Dieu. (+le conditionnel)
  • Le futur des vers 8 montre le côté prophétique et inéluctable du jugement de Dieu.
  • Prosopopée : le fait de faire parler un absent, un mort, un inanimé ou une abstraction (pensez à Fauve Le Blizzard qui utilise ce procédé efficace) 
  • https://youtu.be/519_pOvP9xs pour écouter le titre.
  • Ce procédé permet de renforcer l'argumentation en faisant appel à une figure d'autorité 
qu'on ne peut réfuter.
La Nature est ainsi convoquée et par des images contradictoires montre l'absurdité de la
 guerre  et ses atrocités.
V26 : construction en chiasme qui "cadenasse" l'opposition. Ces oppositions renforcent 
la dénonciation mais aussi permettent de faire l'éloge de la Nature.
Exemple du même procédé dans Home, le film de Yann Arthus Bertrand. 
Superpositions d'images opposées qui du coup par contraste mettent en valeur
 la beauté de la nature tout comme la corruption de celle-ci par les hommes.
https://youtu.be/NNGDj9IeAuI si vous voulez voir le film.

Pour lundi 26 septembre
Rédiger une partie ou tout le commentaire du texte des Tragiques, chant VII.

lundi 19 septembre 2016

Lundi 19 septembre Les Tragiques texte

Les Tragiques, VII , Agrippa d’Aubigné, 1616



Qui se cache ? Qui fuit devant les yeux de Dieu ?
Vous, Caïns fugitifs, où trouverez-vous lieu ?
Quand vous auriez les vents collés sous vos aisselles
Ou quand l'aube du jour vous prêterait ses ailes,
Les monts vous ouvriraient le plus profond rocher,
Quand la nuit tâcherait en sa nuit vous cacher,
Vous enceindre la mer, vous enlever la nue,
Vous ne fuirez de Dieu ni le doigt ni la vue.
Or voici les lions de torches acculés,
Les ours à nez percés, les loups emmuselés :
Tout s'élève contre eux : les beautés de Nature,
Que leur rage troubla de venin et d'ordure,
Se confrontent en mire et se lèvent contre eux.
« Pourquoi, dira le Feu, avez-vous de mes feux,
Qui n'étaient ordonnés qu'à l'usage de vie,
Fait des bourreaux, valets de votre tyrannie ? »
L'air encore une fois contre eux se troublera,
Justice au juge saint, trouble, demandera,
Disant : « Pourquoi, tyrans et furieuses bêtes,
M'empoisonnâtes-vous de charognes, de pestes,
Des corps de vos meurtris ? » - « Pourquoi, diront les eaux,
Changeâtes-vous en sang l'argent de nos ruisseaux ? »
Les monts, qui ont ridé le front à vos supplices :
« Pourquoi nous avez-vous rendu vos précipices ?
«  Pourquoi nous avez-vous, diront les arbres, faits
D'arbres délicieux, exécrables gibets ? »

lundi 19 septembre

Voici quelques éléments à propos de l'épitaphe de Villon.
Nous avons vu quelques questions envisageables pour l'oral.
1) En quoi la forme de la ballade permet-elle de renforcer le propos du poète ?
2) En quoi ce poème est-il pathétique ?
3) En quoi ce poème est-il argumentait ?
4) En quoi cette évocation de la mort est-elle originale ?
5) En quoi ce poème est-il lyrique ?
Il y en a d'autres...mais nous avons vu que répondre à une question était en réalité une gymnastique. Il suffisait de répondre en deux ou trois points en commençant par "parce que" pour être sûr de ne pas répondre à côté et de réutiliser les différents points de l'explication faite en classe.


François de Montcorbier (François Villon) est né à Paris en 1431 ou 1432. Issu d’une famille pauvre, il est orphelin très jeune. Villon est recueilli par  Guillaume de Villon, un chanoine de l’église Saint-Benoît-le-Bétourné. De 1443 à 1452, Villon est étudiant à Paris. Bachelier en 1449, licencié puis maître ès Arts de l’Université de Paris, Villon semble destiné à devenir clerc.
     Or, il fréquente des brigands et devient très vite un « mauvais garçon » : il est condamné à plusieurs reprises. Il ira jusqu’à blesser mortellement un notable au cours d’une rixe…Tantôt exilé, tantôt voyageur, il passe par Blois où il participe au « Concours de Blois » à la cour du duc Charles d’Orléans. Les deux œuvres principales de Villon sont le Lais et le Testament. Quant à la Ballade des Pendus, elle aurait été écrite lorsque Villon s’attendait à être pendu après sa condamnation. Sa peine aurait été ensuite transformée en peine d’exil. En 1463, Villon disparaît sans laisser de traces, après une seconde peine d’exil.


Quelques éléments

      Forme métrique : une ballade : 3 strophes “carrées” (décasyllabes sur 10 vers) suivies d’un envoi (strophe de 5 vers) Chaque strophe reprend un vers comme refrain : “Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre.”
      Ce poème fonctionne comme une prière. Le refrain aux vers 10, 20, 30 et 35, donne un rythme régulier et lancinant comme une une plainte. Cela accentue le pathétique du poème.
      Cette répétition montre aussi la montée de l’angoisse du condamné qui revient sans cesse sur la même idée : celle de son salut.
      Références précises à la religion catholique : Les mots “Frères humains” à l’initiale du poème qui reprennent les mots de l’évangile : “vous êtes tous frères”,
-le fils de la vierge Marie (vers 16) et enfin l’adresse “Prince Jésus” qui inaugure la dernière strophe. Le poète s’adresse donc à Dieu malgré sa faute.
      L’auteur n’hésite pas à montrer la mort et la souffrance de manière réaliste. Evocation sans détour de la mort, les corps des pendus sont des objets sur le point d'être détruits.
            -Cette déshumanisation est accompagnée par le champ lexical de la souffrance comme pour mieux en révéler le paroxysme : une souffrance inhumaine « dévorée et pourrie » (7 et 8) « débués et lavés » (21).
            -Insistance produite par le rythme binaire et le préfixe privatif « de » indiquant la décomposition.
Registre pathétique :
      Evocation récurrente de la mort « fumes occis » (v12), « sommes transis » (v15), « sommes morts ».
      Des souffrances endurées (champ lexical de la souffrance) « notre mal » (9), « les yeux cavés » (23), « arraché la barbe et les sourcils » (24), « plus becqueté d'oiseau que dés à coudre » (28).
      Lexique de l'affectivité « n'ayez les cœurs contre nous endurcis » (v.1), « pitié » (v.3), « mercis » (v.4) et rejet de l'indifférence et de la moquerie (9-11/12-19-34).

      Système d’énonciation : Emploi du pronom « nous » pour évoquer l'énonciateur : « nous » désigne les pendus (1-12;15-17) ou leurs os (8), l'énonciation prend alors la forme d'une prosopopée. « nous » désigne je + d'autres. Le fait que «je » ne soit pas mis ici en exergue fait de ce poème un lyrisme particulier, pourtant le titre du poème « épitaphe Villon » nous amène à identifier le poème comme le dernier discours d'un des pendus : Villon.
       La représentation de la mort dans L’Epitaphe Villon est celle de la religion chrétienne, les pécheurs qui ne reçoivent pas le pardon vont en enfer dont leur supplice donne un avant goût (18-22-33).
      Villon marque la supériorité de l'âme sur le corps, sa décomposition est le signe de la corruption humaine, la seule éternité est dans la vie spirituelle.
      Memento mori est une expression latine qui signifie « Souviens-toi que tu es mortel » l'évocation pathétique de la situation du poète et des pendus constituent pour l'homme un rappel de sa condition de mortelle. Comme dans la tradition antique, ce poème constitue un véritable memento mori, à l'origine d'une réflexion plus générale sur la condition et l'action humaines ainsi que sur le sens de la mort.


-Lecture du 2ème texte du bac : Les Tragiques d'Agrippa d'Aubigné.



Rappel du contexte : Agrippa d'Aubigné (calviniste donc protestant) vit dans une époque troublée, ponctuée de guerres de religion terribles entre protestants et catholiques.
Les Protestants ne reconnaissent pas l'autorité du pape et prône le retour aux textes évangéliques, une foi individuelle. 

A la fin de ces guerres Henri de Navarre (Henri IV) par l'édit de Nantes en 1598 fixe favorablement le statut des Protestants dans le royaume de France. Ils obtiennent la liberté de culte.

Agrippa d'Aubigné dans son long poème "Les Tragiques" raconte les malheurs de la France pendant ces guerres et  en fustige les instigateurs. Il en appelle au jugement de Dieu pour trancher en être les Justes et les Méchants en particulier dans le chant VII. 

Voici un extrait un peu plus long que dans votre manuel p 237.