lundi 28 novembre 2016

Le colonel Chabert.



Introduction

I Récit d’un traumatisme
-Récit fait à Derville « Monsieur » 2*
Champ lexical de la mort à montre que c’est une épreuve
Champ lexical de l’horreur à  « je ne donnerais… […] idées (l.2) ; « pêle-mêle » (l.19) ; « monde de cadavres » (l.9) ; « le vrai silence du tombeau » (l.15) à évoqués de façon négative
-Présent/passé mêler incertitude à verbes qui rappellent l’épreuve « je revins » « j’étais » (l.1) « je voulus » (l.3) « j’allais » (l.6) ; verbe qui montre que c’est encore présent « je ne veux » (l.9) « soient » (l.11) « Je crois » (l.13) ; « ont brouillé » (l.12) répétition de « quoique » (l.10)
-Personnage complexe
-Sensations à champ lexical du corps humain/ les 5 sens « je crois entendre » (l.19) ; « Je ne vois rien » (l.4) ; « air méphitique » (l.3) ; « en tâtant les morts » (l.15) ; « je rencontrais un bras » (l.22)

II Moyens de la preuve (convaincre)
-Détails et sensations à sensations inconfortables, enfermement « air […] méphitique » (l.3) ; »point d’espace » (l.4) ; « monde de cadavres » (l.9) ; « fumier humain » (l.16)
-Il essaie de convaincre Derville et lui-même par des images parlantes « Hercule » « enfant » à un discours cohérent connecteurs logiques, verbes de pensées à phrases exclamatives
-Incertitude « je ne veux rien affirmer »
-Personnage volontaire à « rage que je ne vais concevoir » (l.24)

Conclusion :
Le combat n’est pas terminé…

lundi 21 novembre 2016

lundi 21 novembre

I Une esquisse de portrait réaliste
a) un portrait (points de vue mêlés, plan du texte, visage en lumière, corps dans l'ombre)
C'est un texte descriptif qui présente un homme Le Colonel Chabert. 
-Point de vue de la description:
     Point de vue de Derville: (l.1et 2) « entrevoyant [...] le singulier client »
Point de vue du narrateur : (l. 9) « vous eussiez dit » ; (l. 22 et 23) « Je ne sais quoi de funestre »
Deux points de vue se rejoignent pour présenter le Colonel Chabert.
-Un portrait organisé
Aspect général (l. 2 à 6) « Le vieux soldat était sec et maigre »
une insistance sur le visage qui est développé par un champ lexical du visage (l. 7) « front » ; (l.8) « ses yeux » ; (l.10) « Le visage » ; (l. 14) « cette vieille tête » Le corps disparaît dans l'ombre.
L'effet produit par le personnage (l.16 à 23)
b) dégradation du personnage
-dégradation physique
« vieux » (l.6)  « vieille tête » (l. 14)
maigreur du personnage « maigre » (l.6) ; « visage […] en lâme de couteau » (l.10)
« une taie transparente » ; (l.9) « sale […] bleuâtre » (l.9) 
-dégradation sociale
« mauvaise cravate de soie noire» (l.12) ; le personnage a été un bourgeois et il ne l'est plus.
-Passage du grade de « colonel »(l2) au statut de « vieux soldat »(l6) « vieillard » (l16) Effacement progressif de sa position sociale. Evolution dans la désignation du personnage.
-dégradation intellectuelle et morale
«idiotisme » (l22), « la démence » (l21), « dégradants symptômes » (l21)


  1. Impossibilité de décrire le personnage
    -  « entrevoyant » (l1), « cachait »(l12), « qui couvrait »(l16), « silhouette dûe au hasard » (l14),
    -« aucune parole humaine ne pourrait exprimer » (l23) commentaire du narrateur qui montre l'opacité du personnage.
    - « semblait »,« paraissait » (l8),« peut-être » (l4-5) adverbe de doute : modalisateurs
    -indéfinis : « quelque chose », « quelque » (l14), « une certaine expression » (l21), « je ne sais quoi » (l22)
    -opposition : « bizarre quoique naturel »
    -Comparaisons : « vous eussiez dit de la nacre ».
    Transition : Le colonel Chabert surprend par sa physionomie atypique. Un portrait qui a une dimension réaliste mais pas seulement.
II Une transfiguration fantastique
a) mystérieux
-  « stupéfait » (l1), « singulier client » (l2), « sujet d'étonnement » (l5) « mystérieux » (l8)
L'apparition du personnage provoque de l'étonnement. Le portrait interrompt le récit et souligne le saisissement de Derville à la vue du colonel.
-Une partie du personnage reste dans l'ombre. Ombre/lumière. « la lueur des bougies » (l10) qui s'oppose à « l'ombre » (l12)
-opposition dans les couleurs : « bleuâtres » (l9) et « brune »(l13) , « noire » (l16)


b) spectral
-immobilité du personnage : « immobile »(l3), « immobilité » (l4), souligné par la comparaisonavec la « figure de cire » (l3), « absence de tout mouvement. » (l19-20)
-un mort-vivant : « semblait mort » (l11), « cadavéreuse » (l19), «  funeste »(l24), « absence (…) de toute chaleur dans le regard » (l19-20) : parallélisme, rythme binaire, effet d'insistance.gradation entre les deux adjectifs « pale » et « livide ».
-registre pathétique : le personnage inpire de la pitié : « triste ». La description du personnage dégradé, son silence et sa fragilité inspirent de la pitié d'autant plus que l'on sent une certaine énergie latente, cachée  qui apparaît dans l'adverbe « volontairement » et dans la comparaison du visage « en lame de couteau ».
-aspect surnaturel, comme un fantôme : le portrait bascule dans le fantastique.
  1. comme une peinture.
    - il s'agit d'un portrait pictural. - comparaison avec le portrait de Rembrandt. « immobile » (l3) comme s'il posait.
    - vocabulaire pictural : « ligne »
    --portrait en « clair-obscur » (l2)  ; contrastes marqués entre l'ombre et la lumière, le clair et le sombre : « les rides blanches », « sillons noirs »
    -couleurs chaudes et froides : « sinuosités froides », « absence de chaleur », « décoloré » (l19)
    -effet produit : cela grandit le personnage et souligne la puissance de sa présence, souligne l'intérêt.
    Proximité entre la pratique littéraire et la pratique picturale.
    Cf  Horace L'Art poétique « ut pictura poesis » « la poésie comme une peinture »



    Pour mercredi 23

    Lire et faire une lecture détaillée du texte distribué. 

mercredi 16 novembre 2016

Mercredi 16 novembre

Après avoir vu le film Le Colonel Chabert, voici le temps de la première explication.

Le portrait du colonel Chabert à l'étude de Derville.


 Le jeune avoué demeura pendant un moment stupéfait en entrevoyant dans le clair-obscur le singulier client qui l'attendait. Le colonel Chabert était aussi parfaitement immobile que peut l'être une figure en cire de ce cabinet de Curtius où Godeschal avait voulu mener ses camarades. Cette immobilité n'aurait peut-être pas été un sujet d'étonnement, si elle n'eut complété le spectacle surnaturel que présentait l'ensemble du personnage. Le vieux soldat était sec et maigre. Son front, volontairement caché sous les cheveux de sa perruque lisse, lui donnait quelque chose de mystérieux. Ses yeux paraissaient couverts d’une taie transparente : vous eussiez dit de la nacre sale dont les reflets bleuâtres chatoyaient à la lueur des bougies. Le visage, pâle, livide, et en lame de couteau, s’il est permis d’emprunter cette expression vulgaire, semblait mort. Le cou était serré par une mauvaise cravate de soie noire. L’ombre cachait si bien le corps à partir de la ligne brune que décrivait ce haillon, qu’un homme d’imagination aurait pu prendre cette vieille tête pour quelque silhouette due au hasard, ou pour un portrait de Rembrandt, sans cadre. Les bords du chapeau qui couvrait le front du vieillard projetaient un sillon noir sur le haut du visage. Cet effet bizarre, quoique naturel, faisait ressortir, par la brusquerie du contraste, les rides blanches, les sinuosités froides, le sentiment décoloré de cette physionomie cadavéreuse. Enfin l’absence de tout mouvement dans le corps, de toute chaleur dans le regard, s’accordait avec une certaine expression de démence triste, avec les dégradants symptômes par lesquels se caractérise l’idiotisme, pour faire de cette figure je ne sais quoi de funeste qu’aucune parole humaine ne pourrait exprimer. 

Après un décorticage en bon et dû forme voici deux idées de plans que vous avez trouvés.


I Un portrait dégradé
a) physiquement
b) socialement

II Un portrait étrange
a) mystérieux
b) spectral
c)comme une peinture


ou


I Une esquisse de portrait réaliste
a) un portrait (points de vue mêlés, plan du texte, visage en lumière, corps dans l'ombre)
C'est un texte descriptif qui présente un homme Le Colonel Chabert. 
-Point de vue de la description:
     Point de vue de Derville: (ligne 1et 2) "entrevoyant [...] le singulier client" 
b) dégradation du personnage
c) impossibilité de décrire

II Une transfiguration fantastique
a) mystérieux
b) spectral
c) comme une peinture.

Problématique : Dans quelles mesures avons nous à faire à un portrait réaliste ?

Pour lundi 21 novembre : remplir le plan !

A noter : un devoir de 4H (belle préparation au bac) le mercredi 30 novembre de 9H à 13H.