jeudi 6 novembre 2014

Non, lamour n'est pas mort Robert Desnos

Non l’amour n’est pas mort
Robert DESNOS
Non, l’amour n’est pas mort en ce cœur et ces yeux et cette bouche
qui proclamait ses funérailles commencées.
Écoutez, j’en ai assez du pittoresque et des couleurs et du charme.
J’aime l’amour, sa tendresse et sa cruauté.
5- Mon amour n’a qu’un seul nom, qu’une seule forme.
Tout passe. Des bouches se collent à cette bouche.
Mon amour n’a qu’un nom, qu’une seule forme.
Et si quelque jour tu t’en souviens
Ô toi, forme et nom de mon amour,
10- Un jour sur la mer entre l’Amérique et l’Europe,
À l’heure où le rayon final du soleil se réverbère sur la surface ondulée des vagues,
ou bien une nuit d’orage sous un arbre dans la campagne,
ou dans une rapide automobile,
Un matin de printemps boulevard Malesherbes,
15-Un jour de pluie,
À l’aube avant de te coucher,
Dis-toi, je l’ordonne à ton fantôme familier, que je fus seul à t’aimer davantage
et qu’il est dommage que tu ne l’aies pas connu.
Dis-toi qu’il ne faut pas regretter les choses : Ronsard avant moi
20-et Baudelaire ont chanté le regret des vieilles et des mortes
qui méprisèrent le plus pur amour.
Toi quand tu seras morte
Tu seras belle et toujours désirable.
Je serai mort déjà, enclos tout entier en ton corps immortel, en ton image étonnante
25-présente à jamais parmi les merveilles perpétuelles de la vie et de l’éternité,
mais si je vis
Ta voix et son accent, ton regard et ses rayons,
L’odeur de toi et celle de tes cheveux et beaucoup d’autres choses encore vivront en moi,
Et moi qui ne suis ni Ronsard ni Baudelaire,
30-Moi qui suis Robert Desnos et qui pour t’avoir connue et aimée,
Les vaux bien ;
Moi qui suis Robert Desnos, pour t’aimer
Et qui ne veux pas attacher d’autre réputation à ma mémoire sur la terre méprisable.

lundi 6 octobre 2014

Le lac texte

Le Lac, Alphonse de Lamartine, (1820)
Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! Je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
Sur ses pieds adorés.

Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :

" Ô temps ! Suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !

" Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.

" Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.

" Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
Il coule, et nous passons ! "


Le Lac fiche

 Fiche récapitulative.
Le Lac

         La souffrance du poète. L'expression de la solitude : « je viens seul// m'asseoir sur cette pierre »L'adjectif seul est mis en valeur par la césure à l'hémistiche.
- De plus l'opposition entre le présent : « je viens »V7 et « tu la vis »  le passé simple V 8.
-le son [R],  en assonance peut être interprété comme l'expression d'une dureté ou contribue à l'expression de la plainte. (Élégie ou registre élégiaque)
         Enonciation : le poète s'exprime à la première personne et les destinataires sont présents dans le texte, interpelés à la deuxième personne :  V 7, 10, 13 etc. : « Regarde ! Je viens seul m'asseoir », « Tu te brisais », « Nous voguions ». Registre lyrique, caractéristique du romantisme. « On se plaint quelquefois des écrivains qui disent moi. Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas ! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! insensé qui crois que je ne suis pas toi ! » Victor Hugo, Les Contemplations
         Evocation d'un souvenir heureux. Le cadre évoqué est idyllique et montre l'harmonie entre le couple amoureux et le lac. Celui-ci est paisible comme l'âme du poète : 4ème quatrain. 
-musique : « silence », « cadence », « harmonieux »
-diérèse sur l'adjectif « harmoni-eux »qui souligne la douceur du moment.
-musicalité des vers : les sons en [on], [in], [en] sont nombreux.
-rythme du vers 15 : 3/3/3/3 qui marque l'équilibre et la sérénité.
         La nature comme reflet de tous les états d'âme du poète : dans les moments de souffrance comme dans les moments heureux.
         La sensibilité romantique : La violence exprimée dans les verbes « mugissait », « brisait » « jetait » et dans l'adjectif « déchirés » présente dans le 3ème quatrain est une image de la passion romantique. Le lyrisme éclot ainsi : pour le romantique la passion est liée à la souffrance.
         Personnifications : La nature et le temps sont personnifiés régulièrement.
-Pour la nature : le poète ne pouvant s'adresser à sa bien-aimée, se confie à la nature, au lac notamment. Cela insiste sur sa solitude.
-La nature est un lieu de consolation pour le poète, comme une présence vivante.
-Pour le temps : l'adresse au temps, couplée de nombreux impératifs : « suspends ton vol », « laissez-nous »...ressemble à une imploration. Elégie.
·         Le thème du temps qui passe : Métaphore filée : Le temps est assimilé à l'eau. L'homme qui vieillit est comparé à un navigateur voguant sur les océans « des âges », les différentes époques de la vie sont des « rivages » et les hommes ne peuvent « jeter l'ancre ». La force de l'eau et du temps emporte tout. La métaphore maritime court le long du poème et se retrouve précisément à la fin de l'extrait : « port » « rive » V 35, 36
·         Rupture du système d'énonciation : A partir de la sixième strophe, c'est la « voix qui m'est chère » qui se fait entendre. La jeune femme apostrophe le temps et ainsi le personnifie. Le  rythme semble lui aussi varier selon le locuteur. L'alternance d'alexandrins et d'hexasyllabes dynamise le poème et donne plus de véhémence à la prière de la jeune femme.
·         Une invitation à jouir du temps présent.
-diérèse sur le verbe « jou-issons » qui est aussi à l'impératif. De nombreuses exclamatives et phrases injonctives (impératives) qui invitent le lecteur à profiter du moment présent. Le « je » devient « nous », le conseil individuel devient universel. (le « je » romantique a une dimension plus large)

Questions envisageables :
Dans quelles mesures ce poème apparaît comme romantique ?
En quoi ce poème est-il lyrique voire élégiaque ?
En quoi la musicalité du poème facilite-t-il l’expression des sentiments ?


Séances du vendredi 19 septembre au vendredi 3 octobre

Nous avons analysé le Lac de Lamartine en entier. La fiche récapitulative se trouve dans l'article portant le nom : Le Lac
-Définition du registre lyrique.
-Repérages des figures de style les plus importantes.
Méthode : 
-La question sur  le corpus. Faire une introduction en présentant les différents textes. Confronter les textes.
-exercice p 588, textes de Corneille et Ronsard sur le même thème : la fuite du temps, la beauté éphémère. 
-Vous avez dû rédiger une introduction et répondre à une partie de la question.

Rappel : Mardi 7 octobre : Devoir sur table : question sur le corpus.

lundi 29 septembre 2014

Résumé des séances de début d'année

Depuis le début de l'année de nombreuses notions ont été abordées en particulier sur l'objet d'étude lié à la poésie.

  • Les figures de style
  • Une synthèse sur l'histoire de la poésie française
  • Une méthode de repérages des procédés littéraires dans un texte (Pour Lire Sans Faille)
Pour l'oral de l'épreuve anticipée :
  • Déjà la nuit en son parc de J. du Bellay
  • Le Lac d'A. de Lamartine
Ces deux poèmes ont permis de préciser vos connaissances sur deux mouvements majeurs de la poésie : La Pléiade et le Romantisme.

Nous avons pu également aborder un registre : le lyrisme.

Pour l'écrit de l' épreuve anticipée : 
  • Nous avons commencé à travailler sur la question du corpus en précisant la méthode à adopter pour répondre de manière satisfaisante.
  • p 590 du manuel Stances à Marquise de Corneille et Sonnets pour Hélène de Ronsard.
Pour mardi 30 septembre : Développer un aspect de la réponse en le rédigeant.

vendredi 5 septembre 2014

Séance 1 : 5 septembre 2014

C'est parti !!!

Description des objets d'étude : 4 communs aux sections ES, S, STMG

  • L'écriture poétique et quête de sens du M-A à nos jours
  • Le personnage de roman du XVIIème à nos jours
  • Le texte théâtral et sa représentation du XVIIème à nos jours
  • La question de l'Homme dans les genres de l'argumentation.
 2 objets d'étude spécifiques à la section L :
  • Le réécritures
  • L'Humanisme : un mouvement culturel européen.

Les œuvres intégrales que nous allons étudier : L'Etranger de Camus et Le Mariage de Figaro de Beaumarchais. Les autres lectures vous seront proposées au fil de l'année.

Premier objet d'étude : La poésie.
lecture :
  •  Déjà la nuit en son parc, du Bellay
  • L'Art poétique, N. Boileau
  • Le Lac, Lamartine
Ces lectures ont permis de découvrir trois siècles et trois mouvements littéraires ou historiques : La Renaissance, le Classicisme et le Romantisme
  • Distribution de deux feuilles récapitulatives de tous les mouvements littéraires de la Renaissance à nos jours sous forme de tableau.
Pour mardi : apporter un classeur, feuilles, pochettes plastiques, 12 intercalaires.

Bon week-end !



mardi 1 juillet 2014

Vacances méritées


 J ai eu des échos de vos oraux !
Sur ce qu'il espérait...
Personne n'est tombé
Mais tous vous avez su exposer
 Une réponse Organisée
A la problématique posée.
Bravo jeunes 1ères
Attendons patiemment
Le 10
Juillet !!!

jeudi 19 juin 2014

Dernière ligne droite

La première étape est passée ! Si vous ne connaissiez pas les textes vous connaissiez au moins les auteurs !!!!
Relisez bien vos fiches récapitulatives, 
reprenez le quizz et sa correction,
 faites des ponts entre les textes de la même séquence.
Travaillez en binôme,
mettez-vous à la place de l'examinateur et vous trouverez les questions qu'il vous posera sans aucun doute...
Après avoir fait tout cela...
vous pouvez vous reposer
un peu...
sortez....
allez marcher....
ou faites du sport c'est encore mieux.


Dernier conseil pour vos révisions : ne soyez pas trop ambitieux : un objet d'étude par jour et pas 8 heures d'affilée.

Bon courage pour ces derniers jours pour ceux que je ne pourrai pas voir pas avant leur épreuve...


mardi 17 juin 2014

L'éloge de la Folie 1ières L



 L’éloge de la  Folie, Erasme

Érasme a bien connu les institutions religieuses puisqu’il entre au couvent dès son adolescence. Mais il développe très vite un véritable esprit critique envers la vie monacale. Grâce à sa curiosité intellectuelle et sa fréquentation des humanistes européens, il devient une référence et participe au grand mouvement humaniste de l’Évangélisme. L’Éloge de la Folie est sans doute son oeuvre la plus célèbre. Il y met en scène Moria (la folie, en latin) pour critiquer la société de son époque. Dans l’extrait que nous allons étudier Moria fait un portrait peu flatteur des ordres religieux.

·         Enonciation : C’est bien Moria qui parle dans ce texte. Les indices de la première personne y renvoient à Moria (« à mon sens », « grâce à moi »)
L’auteur choisit de faire parler la Folie pour que son propos soit plus convaincant.  La prosopopée est une figure de pensée qui « consiste à mettre en scène une personne qui n’est pas là, comme si elle était présente, ou à donner la parole à une chose muette ou abstraite »
En disant qu’elle apporte une aide aux hommes en leur permettant de croire à leur déraison, elle permet en même temps de faire comprendre au lecteur combien ces hommes dits « religieux » sont éloignés du message du Christ. L’idée est reprise à la fin du texte : « en attendant, grâce à moi, ils jouissent de leur espérance. »
L’autre voix présente dans ce texte est celle du Christ lui-même. Même si Erasme invente ces propos le but est évidemment de revenir au message évangélique.

·         Critique des ordres religieux : Cette critique est explicite puisque Moria les compare à des ânes. « Quand ils braient comme des ânes dans les églises. » Dans la tradition proverbiale l’âne est considéré comme un animal stupide.  Cela signifie que les moines ne savent pas chanter mais surtout qu’ils ne comprennent pas le sens de ce qu’ils chantent.
La critique se poursuit grâce à une autre comparaison : « ils beuglent aux portes » qui assimile les Religieux mendiants (c’est-à-dire des Religieux qui font vœu de pauvreté au point de devoir demander aux hommes leur moyen de subsistance) à des bovins. Ces défauts sont explicités à la fin du paragraphe : « de la saleté et de l’ignorance, de la grossièreté et de l’impudence »La comparaison continue et montre les moines agressifs : « des guêpes » qui rappelle que les moines ont le pouvoir de calomnier les gens et les critiquer dans les sermons. Enfin les moines ressemblent à des chiens : « Ils ne cesseront d’aboyer que si on leur met la pâtée dans la bouche » comparaison qui n’est pas sans rappeler le monstre Cerbère qui ne peut être amadoué que par « une boulette soporifique de miel et de fruits traités. » Les moines ne sont pas seulement stupides mais ils sont aussi méchants.
·         La critique principale des ordres religieux vient de leur caractère hypocrite. Ils sont loin du message évangélique et leur comportement absurde ressemble à celui des pharisiens que Jésus dénonçait violemment en son temps : « vous nettoyez l’extérieur de la coupe mais celle-ci est remplie d’immondices ». 
·         Moine vient du terme « monos » : seul. Or les moines décrits dans ce texte vivent dans le monde : »Personne ne circule davantage en tous lieux que ces prétendus solitaires. »
·         L’hypocrisie vient aussi de la « règle », celle qui définit les préceptes disciplinaires des membres d’une même communauté. Or cette règle perd de son sens puisqu’elle devient un moyen de se différencier des autres ordres : « se différencier entre eux. »

lundi 16 juin 2014

Textes et questions

REGARDEZ BIEN LES HORAIRES IL Y ENCORE DES CHANGEMENTS !!!!!

Textes et questions

Jeudi 19 juin :

  • 13 h : Audrenne
  • 13h30 : Margaux : Le Jeu de l'amour et du H, Acte  I, scène 1 : En quoi cette scène est elle caractéristique d'une scène d'exposition ?
  • 14 h : Lisa B : Le Renégat : Quels reproches le poète fait-il à ses contemporains ?
  • 14h30 : Nicolas :Le Jeu de l'amour et du H, Acte  I, scène 1 : En quoi cette scène est elle caractéristique d'une scène d'exposition ?
  • 15h : Zelda : Le Jeu de l'amour et du H, Acte III, scène 6 : En quoi tient le comique de la scène ?
  • 15h30 : Alice
  • 16h : Augustin : Ce cœur qui haïssait la guerre, En quoi les oppositions dans le texte renforce t-elles l'engagement du poète ? 
  • 16h30 : Lisa Q : Lux, En quoi ce texte marque t-il l'engagement du poète ? 

Vendredi 20 juin
  • 11h30 : Nicolas : Incipit Le R et le N : En quoi cet incipit est il réaliste ?
  • 12h : Lisa Q : Le R et le N : chap 4 : Comment apparaît Julien dans cet extrait ?
  • 12h30 :Emeline : Lux : En quoi ce texte peut-il ressembler à un discours politique ?
Lundi 23 juin 
  • 9h30 : Alexis : Le R et le N, chap 6 : Comment l'auteur nous présente t-il cette scène de rencontre avec réalisme ?
  • 10h : Raphaël : Médée, Anouilh : En quoi tient le tragique de la scène ?
  • 10h30 : Timothée : Le Jeu de l'amour et de H :Acte III, scène 6 : En quoi tient le comique de la scène ? 
  • 11h : Margaux : Le R et le N : chap 6 : Comment les deux personnages apparaissent-ils dans cette scène ?
  • 11h30 : Lisa B : Phèdre, l'aveu à Oenone : En quoi cette scène est-elle tragique ?
  • 12h : Louise  Lux : En quoi ce texte marque t-il l'engagement du poète ? 
  • 12h30 : Camille : Médée, Max Rouquette : En quoi ce dénouement est-il poignant ?

samedi 14 juin 2014

Discours de La Boétie

Discours de la servitude volontaire.
Indignation de l’auteur : L’auteur s’interroge sur cette situation inexplicable : comment des millions d’hommes qui ont la supériorité du nombre peuvent-ils accepter d’être asservis par un homme sans qualité ?
Paradoxes dans le texte :
1.       Disproportion des forces : La Boétie insiste sur cette disproportion comme pour persuader son lecteur de l’absurdité de la situation. Ce thème est abordé à travers des gradations : « tant d’hommes, tant de villes, tant de nations » Dans le 3ième § aussi : « si deux, si trois, si quatre », « si cent, si mille », « non pas cent, non pas mille, mais cent mille pays, mille villes, un million d’hommes. » Ces gradations sont appuyées par les hyperboles du premier paragraphe « des millions de millions d’hommes » et du 3ème § : « un nombre infini d’hommes »
Ce qui est frappant, c’est le contraste. En face de tous ces hommes, un seul. Les mots « un », « seul » sont repris pour désigner le tyran.
2.       Le tyran étonnement ne doit pas sa place à ses qualités personnelles. Au contraire l’auteur insiste sur ses défauts et va même jusqu’à le qualifier de « hommeau », un diminutif peu flatteur. Les épithètes au superlatif accentue cette vision négative :   « le plus lâche, le plus vil et le plus efféminé de la nation » La Boétie cherche à démystifier la personne même du tyran. Il ne veut pas généraliser mais montrer la réalité.
Description de la servitude : les termes la concernant sont nettement péjoratifs : « misérablement asservis », « joug déplorable ». Le lexique de l’asservissement est riche.
Un discours très rhétorique : La Boétie est un lecteur de Cicéron est s’en inspire. Les longues périodes (longues phrases amples) en rythme ternaire en sont la preuve. Le 3ème § en est un bon exemple.
Questions rhétoriques : « Mais ô grand Dieu ! qu’est donc cela ? »  « Quel monstrueux vice est donc celui-làque le mot de couardise ne peut rendre, pour lequel toute expression manque, que la nature désavoue et la langue refuse de nommer ? » Cette dernière question est construite sur un rythme ternaire et s’élargit dans le dernier membre, ce qui donne de l’ampleur à la phrase.

 Les parallélismes de construction : Notons ainsi, par exemple, la construction « non de … mais de » dans« non d’une armée, non d’une horde de barbares, contre lesquels chacun devrait défendre sa vie au prix de tout son sang, mais d’un seul ; non d’un Hercule ou d’un Samson, mais d’un vrai Mirmidon souvent le plus lâche, le plus vil et le plus efféminé de la nation, qui n’a jamais flairé la poudre des batailles, mais à peine foulé le sable des tournois » qui compare la réalité médiocre du tyran aux qualités d’un héros ou à la supériorité d’une armée.
Tous ces procédés oratoires ne peuvent laisser le lecteur indifférent. La Boétie se place du côté du peuple, des opprimés. Mais en désignant la faiblesse de ceux qui sont asservis par le terme de « vice » qui est très fort, il cherche à réveiller l’honneur de ceux qui se sont laissés asservir, sans rien dire. De plus il met en valeur positivement toutes les qualités que la véritable nature humaine : « Aimer la vertu, estimer les belles actions, être reconnaissant des bienfaits reçus, et souvent même réduire notre propre bien-être pour accroître l’honneur et l’avantage de ceux que nous aimons et qui méritent d’être aimés ; tout cela est très naturel ».
Un discours optimiste : La Boétie croit en la nature humaine. Il la croit capable de s’affranchir des tyrans. C’est une caractéristique des humanistes : croire en l’Homme.

Conclusion : Cet extrait du Discours de la servitude volontaire montre donc comment l’auteur a su mobiliser les ressources de la rhétorique pour faire réagir son lecteur. En se plaçant du côté du peuple et en posant le problème de la tyrannie comme une disproportion du nombre, La Boétie offre de nouvelles pistes de réflexion sur le pouvoir, toujours d’actualité. Sa critique du tyran s’accompagne d’une confiance en l’homme, caractéristique de l’humanisme.


Questions envisageables :

·         Comment l’auteur cherche-t-il à persuader son lecteur des méfaits de la tyrannie ?

mercredi 11 juin 2014

ATTENTION

ATTENTION !
Quelques changements sur le planning ! Pour ceux dont les dates d'oraux blancs sont à déplacer, nous verrons où les placer au mieux. Soyez donc tous là vendredi.

dimanche 8 juin 2014

Présentation Humanisme

L’Humanisme

Définition : L’umanista est, à l’origine, un professeur de grammaire latine et c’est à partir de ce terme que les Italiens désignent le mouvement érudit qui prend naissance dans les cours italiennes au XIVe siècle et qui s’appuie sur la redécouverte des auteurs anciens. Le mouvement humaniste met l’homme au cœur de ses préoccupations et s’attache à développer toutes ses capacités, d’où l’importance accordée à l’éducation.


Ceux qu’on appelle les primitifs flamands, peintres de renom comme Van Eyck ou Bruegel l’ancien, renouvellent l’art pictural au XVe siècle. Et Érasme, né en 1469 à Rotterdam, qu’on dit être le premier humaniste européen, développe une réflexion politique et religieuse originale, en parcourant l’Europe. À ces réserves près, on peut noter un certain nombre d’éléments de rupture. La conception de l’homme a changé et a entraîné un optimisme dans les capacités humaines, ce qui s’est traduit par des recherches sur l’éducation et l’apprentissage dont les répercussions sont encore manifestes aujourd’hui. Le pouvoir et la religion font l’objet de critiques qui aboutiront au protestantisme. La découverte de l’Amérique et de peuples inconnus amène des modifications dans la représentation de l’homme et du monde. Ces changements de perspectives ont des conséquences sur les productions littéraires et artistiques. On assiste à un véritable renouveau de la peinture, l’architecture et la sculpture. Tout cela a été rendu possible par des progrès techniques et scientifiques : les sciences et en particulier l’astronomie ont changé la vision du monde, avec par exemple l’idée d’un univers infini. L’héliocentrisme de Copernic et l’expérience que la terre est ronde bouleversent les conceptions chrétiennes du monde terrestre. Avec les progrès de la médecine, l’homme devient un sujet d’études scientifiques. Parmi les inventions techniques, l’imprimerie révolutionne la production du livre et permet une diffusion plus large des idées. Parallèlement, la prise de Constantinople, en 1453, par les Turcs, entraîne la fuite de savants byzantins qui arrivent à Venise puis en Italie avec leur savoir et leurs manuscrits, ouvrant ainsi un intérêt nouveau pour l’Antiquité grecque



samedi 7 juin 2014

Tableau de révisions


Tableau de révisions en français


Créneaux libres : incrivez-vous
Créneaux pris : dommage











Lundi 16 juin
Mardi 17 juin
Jeudi 19 juin
Vendredi 20 juin
10h Camille
11h-12h30 Révision Générale
1ère L, S, ES, STMG
13h

11h30 Nicolas
10h30 Alexis Sonnet
14h-16h
Révision Générale
1ère L
13h30
Margaux
12h LisaQ
11h-12h30 Grand Quizz
Les textes /  Les mouvements littéraires/ Les notions
14h
Lisa Bernard
12h30 Emeline
14h30
 Nicolas

15h
Zelda

15h30


16h
Augustin 

16h30 Lisa Q







Lundi 23 juin

9h30 Alexis S

10h
 Raphaël

10h30
Timothée

11h
Margaux

11h30
 Lisa Bernard

12h00 Louise
12h30 Camille
13h