lundi 21 novembre 2016

lundi 21 novembre

I Une esquisse de portrait réaliste
a) un portrait (points de vue mêlés, plan du texte, visage en lumière, corps dans l'ombre)
C'est un texte descriptif qui présente un homme Le Colonel Chabert. 
-Point de vue de la description:
     Point de vue de Derville: (l.1et 2) « entrevoyant [...] le singulier client »
Point de vue du narrateur : (l. 9) « vous eussiez dit » ; (l. 22 et 23) « Je ne sais quoi de funestre »
Deux points de vue se rejoignent pour présenter le Colonel Chabert.
-Un portrait organisé
Aspect général (l. 2 à 6) « Le vieux soldat était sec et maigre »
une insistance sur le visage qui est développé par un champ lexical du visage (l. 7) « front » ; (l.8) « ses yeux » ; (l.10) « Le visage » ; (l. 14) « cette vieille tête » Le corps disparaît dans l'ombre.
L'effet produit par le personnage (l.16 à 23)
b) dégradation du personnage
-dégradation physique
« vieux » (l.6)  « vieille tête » (l. 14)
maigreur du personnage « maigre » (l.6) ; « visage […] en lâme de couteau » (l.10)
« une taie transparente » ; (l.9) « sale […] bleuâtre » (l.9) 
-dégradation sociale
« mauvaise cravate de soie noire» (l.12) ; le personnage a été un bourgeois et il ne l'est plus.
-Passage du grade de « colonel »(l2) au statut de « vieux soldat »(l6) « vieillard » (l16) Effacement progressif de sa position sociale. Evolution dans la désignation du personnage.
-dégradation intellectuelle et morale
«idiotisme » (l22), « la démence » (l21), « dégradants symptômes » (l21)


  1. Impossibilité de décrire le personnage
    -  « entrevoyant » (l1), « cachait »(l12), « qui couvrait »(l16), « silhouette dûe au hasard » (l14),
    -« aucune parole humaine ne pourrait exprimer » (l23) commentaire du narrateur qui montre l'opacité du personnage.
    - « semblait »,« paraissait » (l8),« peut-être » (l4-5) adverbe de doute : modalisateurs
    -indéfinis : « quelque chose », « quelque » (l14), « une certaine expression » (l21), « je ne sais quoi » (l22)
    -opposition : « bizarre quoique naturel »
    -Comparaisons : « vous eussiez dit de la nacre ».
    Transition : Le colonel Chabert surprend par sa physionomie atypique. Un portrait qui a une dimension réaliste mais pas seulement.
II Une transfiguration fantastique
a) mystérieux
-  « stupéfait » (l1), « singulier client » (l2), « sujet d'étonnement » (l5) « mystérieux » (l8)
L'apparition du personnage provoque de l'étonnement. Le portrait interrompt le récit et souligne le saisissement de Derville à la vue du colonel.
-Une partie du personnage reste dans l'ombre. Ombre/lumière. « la lueur des bougies » (l10) qui s'oppose à « l'ombre » (l12)
-opposition dans les couleurs : « bleuâtres » (l9) et « brune »(l13) , « noire » (l16)


b) spectral
-immobilité du personnage : « immobile »(l3), « immobilité » (l4), souligné par la comparaisonavec la « figure de cire » (l3), « absence de tout mouvement. » (l19-20)
-un mort-vivant : « semblait mort » (l11), « cadavéreuse » (l19), «  funeste »(l24), « absence (…) de toute chaleur dans le regard » (l19-20) : parallélisme, rythme binaire, effet d'insistance.gradation entre les deux adjectifs « pale » et « livide ».
-registre pathétique : le personnage inpire de la pitié : « triste ». La description du personnage dégradé, son silence et sa fragilité inspirent de la pitié d'autant plus que l'on sent une certaine énergie latente, cachée  qui apparaît dans l'adverbe « volontairement » et dans la comparaison du visage « en lame de couteau ».
-aspect surnaturel, comme un fantôme : le portrait bascule dans le fantastique.
  1. comme une peinture.
    - il s'agit d'un portrait pictural. - comparaison avec le portrait de Rembrandt. « immobile » (l3) comme s'il posait.
    - vocabulaire pictural : « ligne »
    --portrait en « clair-obscur » (l2)  ; contrastes marqués entre l'ombre et la lumière, le clair et le sombre : « les rides blanches », « sillons noirs »
    -couleurs chaudes et froides : « sinuosités froides », « absence de chaleur », « décoloré » (l19)
    -effet produit : cela grandit le personnage et souligne la puissance de sa présence, souligne l'intérêt.
    Proximité entre la pratique littéraire et la pratique picturale.
    Cf  Horace L'Art poétique « ut pictura poesis » « la poésie comme une peinture »



    Pour mercredi 23

    Lire et faire une lecture détaillée du texte distribué. 

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