Correction du DST du 30 novembre 2016 à partir d’extraits de
copies d’élèves.
Introduction :
Balzac (1799-1850) est un auteur du XIXème
siècle, influencé par les mouvements romantique et réalistes de son époque
ainsi que par l’empire de Napoléon. Le colonel Chabert, héros du roman éponyme,
parut d’abord en 1832 sous le nom La Transaction, se bat pour retrouver son
identité après avoir été déclaré mort lors de la bataille d’Eylau en 1807. La
comtesse Ferraud, épouse du « feu » colonel, cherche à protéger le
mariage avec son second mari afin de conserver sa fortune et sa position
sociale. Dans cet extrait, nous allons nous pencher sur la façon dont la
comtesse Ferraud reçoit le colonel et la manière dont elle agit avec lui. Nous
verrons d’abord la ruse qu’elle utilise puis nous verrons quel est son vrai
visage.
Un plan satisfaisant :
I La ruse
a) Une
habile manipulation
b) Une
bonne actrice
c) Le
colonel pris au piège
II Le vrai visage de la comtesse
a) Sa
cible : le colonel
b) Son
objectif
c) Ses
difficultés
Un autre :
I Une actrice de talent
a) Un
air de vérité
b) Une
séductrice
II Une bataille inégale
a) Une
volonté inébranlable face à la faiblesse
b) Une
stratégie déloyale.
Quelques passages sortis de vos
copies :
Dans ce texte on voit une femme prête
à tout. On le remarque au travers de « l’air de vérité » (l1) qui est
le sous-entendu d’un mensonge.
La comtesse est habile dans sa manipulation.
Les expressions « admirable » (l3), « tendre soins » (l4) « constante
douceur » (l4), « charmes » (l8) montrent à quel point la
comtesse peut se montrer bonne et bienveillante.
La comtesse Ferraud est
particulièrement bonne actrice. La comparaison « comme une actice »
(l19-20) est d’ailleurs présente ainsi que la métaphore : « déposa le
masque de la tranquillité » (l18-19). Ainsi elle est comparée à un
personnage d’une pièce de théâtre qui aurait donc des qualités de mise en scène
de soi. De plus, la tranquillité est évoquée comme un masque, ce qui renforce l’idée
que Madame Ferraud peut jouer différentes émotions, enlever ou mettre
différents masques selon la situation.
Elle est également déterminée dans sa démarche comme le prouve le début
de la phrase : « décidée à tout pour arriver à ses fins » (l13)
et paraît totalement crédible comme on peut le constater dès la première phrase :
« l’air de vérité qu’elle sut mettre », et sa force de persuasion est
soulignée ici grâce au verbe savoir.
Pour arriver à ses fins, la
comtesse use de différents moyens, on retrouve encore une fois son comportement
manipulateur : « par de tendres soins et par sa constante douceur
elle semblait vouloir effacer le souvenir » (l4-5), » les charmes
auxquels elle le savait faible » (l8-9). On note donc à quel point la
comtesse connaît parfaitement le colonel. Elle fait également appel aux
émotions du colonel afin de parfaire sa manipulation : « Tout en
faisant apercevoir une sorte de mélancolie » (l8) « elle voulait l’intéresser
à sa situation et l’attendrir » (l11).
Attention
le paragraphe est juste mais il ne doit pas se terminer par une citation…
Le masque tombe lorsque la comtesse se retrouve seule.
Elle est comparée à une actrice « fatiguée » La comparaison nous
permet d’affirmer que l’ex-femme du colonel est à bout, épuisée par l’anxiété
qui se traduit par l’expression « à demi-morte » manifestement
hyperbolique mais qui montre le degré de son angoisse.
La comtesse cherche à « s’emparer de son esprit et
disposer souverainement de lui » (l12) Elle veut également « l’anéantir
socialement » (l15) On remarque en effet cette dégradation dans le
personnage de Chabert au long du texte. Il est tout d’abord « comte »
(l19) puis colonel (l25) et enfin « bonhomme » (l31). La comtesse a
donc en quelque sorte réussi « ses manœuvres » (l17) puisqu’elle
arrive à faire ressentir au comte « la honte » (l2) et parvient
également à l’inquiéter » lorsqu’elle se retire « chez elle »
(l18).
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